top of page

La solitude du manager : la comprendre et savoir la gérer


Être manager, c'est souvent perçu comme une position enviable.


Plus de responsabilités, plus de pouvoir décisionnel...


Mais derrière cette image un peu sexy du poste, de nombreux managers ressentent un profond isolement.


Selon une étude de Bpifrance, 45 % des dirigeants et managers se sentent seuls. Mais pourquoi cette solitude est-elle si présente et que peut-on faire pour y remédier ?


Cette solitude varie beaucoup selon la situation dans laquelle on se trouve : par exemple si plusieurs personnes ont le même poste de management dans le même bureau, la solitude sera beaucoup moins ressentie que quand on est dirigeant/manager, responsable d’une petite antenne ou encore seul à son poste.


Ici on va se concentrer sur les postes de “middle management”. C’est une position intermédiaire dans une société, ou tu es un peu "au milieu du sommet" – entre la direction et son équipe.


Pourquoi cette solitude ?

On pourrait se dire que déjà un manager par définition, étant en gestion d’une équipe, ne peut pas vraiment se sentir seul, mais c’est loin d’être vrai, et c’est parfois un sentiment qui n’est pas anticipé quand on envisage une carrière de management.


Je vais me concentrer sur 3 raisons principales :

  1. Le désalignement avec ses valeurs personnelles : parfois, en tant que manager, on peut ressentir un décalage entre nos valeurs personnelles, notre empathie envers notre équipe et les décisions que l’on doit prendre. Un manager doit en permanence menées des actions qui ne font pas l’unanimité (ce qui est impossible on est d’accord), ou avec lesquelles on n’est pas forcément d’accord, et c’est un peu des micro-égratignures dans ses convictions. Alors on fait avec, on prend du recul, on se dit que “c’est comme ça”, mais on peut avoir du mal à en parler par peur d’être jugé, par envie d’éviter les conflits, ou même dans certaines entreprises par peur d’être mis au placard.


  2. La peur de ne pas être à la hauteur : surtout à ses débuts, le manager pense qu'il doit tout résoudre seul, montrer une image forte, ne pas faillir devant ses équipes. Résultat : on s'interdit alors de demander de l'aide, on met nos émotions et nos questionnements sous le tapis, et on s’enferme de plus en plus dans notre bulle.


  3. Le regard des autres : lorsqu’on devient manager, le regard des autres changent. Si on a évolué au sein de notre entreprise, on peut vivre difficilement ce changement de comportement : nos anciens collègues s’éloignent, on n’est plus au courant des blagues à la machine à café, on se retient de nous raconter les frustrations du quotidien, etc… Et cette distance peut être difficile à vivre. Dans le même ordre, cela arrive aussi quand on arrive à un poste de management de l’extérieur : n’ayant pas “fait nos preuves” dans la boite, on peut avoir le sentiment d’être attendu au tournant, et avoir du mal à créer du lien avec les équipes, collègues et la direction.


Comment gérer ce sentiment ?

Comme on le comprend, il est difficile d’éviter la solitude du manager. Mais alors comment la gérer et ne pas se laisser envahir ?


Le premier pas, c'est de comprendre les causes. Si vous êtes concernés par cette solitude en tant que manager ou dirigeant est-ce que c’est la peur de l'échec ? Le syndrome de l'imposteur ? Un désalignement avec vos valeurs ? Un malaise vis à vis de vos collègues ou collaborateurs ?


Ensuite, voici 3 approches :

  • Relation avec l’équipe : déjà il y a une phrase d’acceptation. Vous n’êtes pas/plus un collègue, mais un manager. Plus vite on fait la paix avec ça, mieux ça ira. Ensuite, il y a deux leviers pour améliorer l’équilibre de vos relations avec votre équipe : déjà prendre le temps de comprendre son propre style de management & de communication, puis repérer des leviers pour faciliter les échanges dans l’équipe. Ca peut parfois paraitre sous-côté ou pas nécessaire, mais juste prendre le temps d’avoir une conversation informelle avec chaque membre de l’équipe, sans aucun rapport avec le travail peut vraiment changer la donne. Gardez les moments de management pour les créneaux officiels de suivi, mais réservez aussi des moments en équipe et en individuel juste pour le plaisir. Ca va faciliter le climat de confiance. L’autre levier, c’est de trouver l’équilibre entre ouverture et limites. Il faut que votre équipe soit suffisamment à l’aise pour exprimer ses problématiques, tout en respectant la distance nécessaire et obligatoire entre manager et collaborateur


  • Créer un cercle de confiance : la plupart des grosses entreprises organisent des moments juste pour les managers pour permettre de relacher la pression, de partager ses frustrations et ses doutes et de s’aider à évoluer. Si vous êtes dans une plus petite structure, n’hésitez pas à créer vous même votre cercle, avec par exemple d’autres amis managers, un mentor, un réseau etc…


  • Travailler sur ses croyances et ses blocages : on peut avoir un sentiment de solitude très ancré, mais entièrement subjectif ou créé dans notre tête. Cela peut être hyper libérateur de traiter les questions qui trainent dans vos têtes et d’être honnete avec soi : qu’est-ce qui vous isole vraiment ? la peur du jugement ? L’envie d’être parfait ? L’impression de ne pas être à la hauteur ?….


Et évidemment, pour chacun de ses cas, l’accompagnement avec un coach, j’ai envie de dire avec une super coach en management, peut vous aider à faire ressortir les blocages et à mettre en place des actions, tout en étant accompagné, sans jugement, pour vous permettre de mieux apprécier ce magnifique métier.



0 commentaire

Posts récents

Voir tout

コメント


bottom of page